C’est un séisme pour le monde du CBD et du chanvre industriel : le gouvernement italien vient d’adopter le très controversé Décret Sécurité, interdisant désormais la production et la commercialisation des fleurs de chanvre à faible teneur en THC, plus connues sous le nom de « cannabis light ». Cette décision s’applique même si la plante contient moins de 0,2 % de THC, seuil reconnu dans le cadre du droit européen.
Mais nous sommes avant tout en phase avec leurs valeurs.
Peace ✌️.

Cette mesure, décidée dans l’urgence et sans aucune concertation avec les représentants du secteur, menace directement un marché florissant, estimé à près de 2 milliards d’euros et représentant plus de 20 000 emplois en Italie. Des centaines de boutiques spécialisées, de petits agriculteurs, de coopératives locales et de transformateurs risquent de disparaître du jour au lendemain.
Un décret qui foule aux pieds le droit européen
L’Italie avait pourtant été pionnière en Europe grâce à sa loi 242/2016, qui reconnaît la culture du chanvre industriel comme activité agricole légitime, à condition que le taux de THC soit inférieur à 0,2 %. En agissant de la sorte, le gouvernement tourne le dos à ses engagements et piétine également la jurisprudence européenne issue de l’affaire Kanavape, qui a jugé que le CBD n’est pas un stupéfiant, et que sa libre circulation doit être garantie au sein de l’Union européenne.
Plus grave encore, cette décision unilatérale va à l’encontre des principes du marché unique européen et ouvre la porte à une insécurité juridique généralisée pour les professionnels. Si un produit est légalement cultivé et vendu en France, en Espagne ou en Allemagne, comment peut-il être interdit en Italie sans créer de distorsions économiques majeures ?
Une filière sacrifiée : témoignages et réalités du terrain
Sur le terrain, les témoignages sont édifiants. De nombreux agriculteurs qui avaient investi dans des cultures durables et respectueuses de l’environnement voient leur avenir s’effondrer. Certains expliquent avoir remplacé des cultures intensives et polluantes par du chanvre, pour répondre à la demande croissante de produits naturels à base de CBD.
Les boutiques, quant à elles, se retrouvent dans l’illégalité du jour au lendemain. Comme le souligne l’article de Newsweed, cette décision ne repose sur aucune donnée scientifique crédible. Le CBD n’est ni toxique, ni addictif, ni stupéfiant. Il est même reconnu pour ses effets apaisants, ses vertus anti-inflammatoires et anxiolytiques. Interdire la fleur de chanvre revient à frapper sans distinction tous les produits qui en sont issus.
Une mesure contestée par les fédérations et les experts
Les principales organisations professionnelles italiennes, telles que Federcanapa et Assocanapa, sont montées au créneau. Elles dénoncent une décision absurde et arbitraire, motivée davantage par une posture idéologique que par un réel souci de santé publique. Dans leurs communiqués, elles appellent à une mobilisation générale du secteur pour contester ce décret devant les juridictions nationales et européennes.
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Même des experts en droit européen pointent les failles juridiques de cette interdiction, qui pourrait bien être retoquée dans les mois à venir. En attendant, ce sont des milliers de familles qui risquent de perdre leur source de revenus, dans un contexte économique déjà fragile.
Une criminalisation déguisée, au mépris des libertés individuelles
Ce décret ne dit pas son nom, mais il s’apparente bel et bien à une criminalisation de la filière chanvre. En interdisant purement et simplement les fleurs, il assimile de fait les professionnels du CBD à des trafiquants, alors même qu’ils respectaient scrupuleusement la loi.
Cette stratégie n’est pas sans rappeler la politique ultra-répressive de certains États américains dans les années 1930. Une guerre morale contre une plante. Une régression totale. Et tout ça, au moment même où de plus en plus de pays, y compris en Europe, s’ouvrent à des régulations intelligentes, équilibrées et fondées sur la science.
Ne fermons pas les yeux !
On le dit avec colère et clarté : cette interdiction italienne est un scandale d’État, une erreur historique. Elle démontre à quel point nos institutions peuvent être aveugles aux réalités économiques, sociales et scientifiques.
Chez Weedsine, média libre et engagé, on ne laissera pas passer ce type d’abus sans réagir. On continuera à relayer la parole des acteurs du terrain, à décrypter les enjeux et à mettre en lumière ces injustices systémiques. Parce qu’on ne défend pas juste une plante : on défend des gens, des familles, un savoir-faire, une culture, une économie.
Appel à la mobilisation : ne restons pas silencieux
Ce qui arrive en Italie aujourd’hui pourrait arriver ailleurs demain. Si l’Union européenne n’impose pas une cohérence juridique sur le CBD, chaque État pourra décider arbitrairement de censurer une filière entière.
Nous appelons à une mobilisation massive, à une campagne européenne pour la défense du chanvre et du CBD. Professionnels, consommateurs, citoyens : faites entendre votre voix. Partagez, interpellez vos élus, soutenez vos producteurs locaux. Le silence serait complice.
Parce que demain, ce sera peut-être chez nous. Et nous, on n’attendra pas les bras croisés.